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Le lait : Entre allergie & intolérance

Le lait c’est quoi ?

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Avant de parler des différentes pathologies liées au lait, parlons d’abord composition de ce dernier.


Le lait est en tout premier lieu constitué de (on va se baser sur le lait de vache) :

  1. Environ 87% d’eau  (suivant l’animal ce pourcentage varie entre 83 et 91%) ;

  2. 5% de lactose (sucre du lait) ;

  3. 3 à 4% de matières grasses (mais peut atteindre jusqu’à 5,5%) ;

  4. Environ 3,5% de protéines soit environ 35g de protéines au litre dont : 80% de caséines, 19% de protéines solubles appelées aussi le lactosérum (mélange d’albumines et de lactoglobulines (α et β) essentiellement) et 1% d’enzymes protéiques.

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La caséine est responsable de la formation du "caillé"(dans les fromages notamment), les protéines solubles elles, sont présentes dans la partie dite de «petit-lait».
Le lactosérum est donc ce qui reste dans la partie liquide du lait après avoir caillé. Il permet notamment la fabrication du lactose, et du sérum en pâte et en poudre pour l’industrie agroalimentaire.
Cependant le lactose peut aussi être issu de la caséine d’où le fait que certains produits pauvres en lactose peuvent malgré tout faire plus ou moins réagir certaines personnes (si l’on est allergique/intolérant à la caséine par ex).5% de lactose (sucre du lait).

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A savoir :

  • Le lait de bufflonne est plus gras et contient plus de protéines que le lait de vache (donc très utilisé pour faire des fromages comme la vraie mozzarella) ;

  • Le lait de chamelle est similaire au lait de vache (se consomme essentiellement cru ou fermenté) ;

  • Le lait de brebis est plus riche en gras et en protéines que le lait de vache et de chèvre, et est également plus riche en lactose que  les laits de vache, de chèvre et de bufflonne (donc très utilisé pour faire des fromages et yaourts) ;

  • Le lait de chèvre est similaire au lait de vache (utilisé en fromage, également  consommé cru ou acidifié dans certains pays) ;

  • Les laits équins (jument et ânesse) sont comme le lait humain, faibles en protéines (notamment en caséine) et en lipides mais est riche en lactose  (donc consommés essentiellement fermentés car ils ne sont pas adaptés à la fabrication du fromage).

 

Maintenant que vous en savez un peu plus sur les constituants ce sera plus facile de détailler les différentes pathologies associées aux laits animaux en commençant par l’allergie (les intolérances diverses viendront par la suite).

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L'allergie aux protéines de lait de vache (PLV)

 

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Comme vu dans la page «Les allergènes», l’allergie fait intervenir le système immunitaire, qui pour se défendre va enclencher des mécanismes et produire un surplus d’anticorps IgE (Immunoglobulines E) ce qui engendrera une séries de symptômes que nous détailleront plus loin.

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L’APLV est une maladie qui touche majoritairement les enfants en bas âge (12,6% des enfants), plus précisément les nourrissons (2 à 3%). L’allergie apparaît le plus souvent dès la naissance, ce qui entraîne un régime d’éviction jusqu’au 9ème voir 12ème mois. Dans la plus part des cas, elle disparaît totalement vers 2-3 ans.

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On observe une disparition des symptômes sous 2 à 4 semaines environ après régime.

La rémission varie et est plus ou moins lente fonction du terrain allergique et de la sévérité de base mais selon "Carrocio et al." :

  • 30% de guérison pour les enfants d’un an ;

  • 54,5 % à 2 ans ;

  • 70 % à 3 ans.

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L’allergie peut toucher n’importe quelle protéine contenue dans le lait, mais dans la majeure partie des cas la caséine et la β-lactoglobuline sont les protéines incriminées.

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Quels sont les symptômes de l’APLV ?

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Commençons par le commencement… l’allergie aux PLV se divise en 3 groupes :

  • L’allergie dite «à anticorps IgE-médiées » ;

  • L’allergie dite « à anticorps IgE-non médiées » ;

  • L’allergie mixte (mélange d’IgE médiées et non médiées).

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Je ne vais pas rentrer dans le détail des mécanismes de chaque type pour ne pas vous perdre dès le départ, et je ne suis pas là pour vous faire un rapport scientifique pointu, nous allons juste voir ce qu’implique chaque type afin que vous, vous puissiez y voir plus clair et savoir de quel type vous ou votre enfant êtes touchés.

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1. L'allergie à IgE-médiées :

 

Cas le plus connu, il s’agit d’une allergie immédiate de type 1 faisant intervenir le système immunitaire, et est le type le plus grave car il peut aller jusqu’au choc anaphylactique.

De par sa gravité la rémission peut être également plus longue, voir incomplète.

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Les réactions sont donc rapides, voir immédiates après ingestion ou contact de protéines de lait de vache (pour les atteintes cutanées).


Dans les symptômes on retrouvera notamment :

  • Des réactions cutanées (rougeurs, dermatite, eczéma, urticaire, œdème de Quincke) ;

  • Le choc anaphylactique (rare mais potentiellement mortel, il survient immédiatement après ingestion entrainant des signes précurseurs tels que des signes cutanés, une gêne respiratoire, de l’asthme, une atteinte du système cardiovasculaire, une hypotension, une perte de connaissance etc…) ;

  • Des atteintes gastro-intestinales (prurit/gonflement des lèvres, gonflement de la langue, nausées, vomissements, douleurs abdominales, sang dans les selles, diarrhées…) ;

  • Des signes respiratoires (prurit/obstruction nasale, rhinite, éternuements, respiration sifflante, dyspnée, oppression thoracique et asthme).

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Attention l’asthme et la rhinite peuvent aussi survenir après inhalation de poudre de lait ou de vapeurs de lait bouillant alors soyez vraiment vigilant !

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2. L'allergie à IgE-non médiées :​

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Cas assimilé aux allergies de types 3 et 4 (réactions d’Arthus et réactions retardées des cellules T), au mécanisme encore peu connu et donc classé en allergie retardée car les symptômes peuvent survenir plusieurs heures à plusieurs jours après ingestion de PLV !


De ce fait, ce type sera plus rapide à disparaître, et avec plus de chance que la rémission soit totale.

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Les symptômes sont vastes et pouvant être assez graves mais n’entraineront pas de choc anaphylactique.

On peut donc lister :

  • Des réactions cutanées (eczéma surtout) ;

  • Des troubles gastro-intestinaux (diarrhées/constipation, syndrome du côlon irritable, douleurs abdominales, nausées, vomissements, RGO (reflux gastro-œsophagien), spasmes crico-pharyngés, œsophagite à éosinophiles, syndrome d’entérocolite, entéropathie exsudative ou gastro-entérite, proctocolite, coliques) ;

  • Des réactions secondaires aux troubles intestinaux (retard de croissance/hypotrophie des nourrissons, anémie ferriprive, perte de poids, malabsorption, sang dans les selles, agitation, irritation, le syndrome de Heiner (il s’agit d’une hémosidérose pulmonaire rare et secondaire à une APLV)).

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Ces symptômes évoqués ainsi que leur sévérité dépendent de l’inflammation des muqueuses intestinales, on peut également observer des signes respiratoires comme la rhinite ou l’asthme.​

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3. Le dernier cas l’allergie mixte :

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Je ne vais pas vous faire un blabla dessus, il s’agit tout simplement d’un mélange des deux catégories sur le plan immunologique et donc également sur le plan symptomologique.

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Comment sait-on si on est concerné ou si bébé est allergique ?

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En cas de suspicion d’allergie, le médecin, le pédiatre ou l’allergologue commencera par un historique détaillé afin de connaître vos habitudes alimentaires et de cibler ou non les PLV comme allergène potentiel.


Ensuite il vous fera faire des tests cutanés appelés des «Pricks-tests», où l’on dépose des petites gouttes de produits allergènes sur le bras, le dos ou le ventre. Ce test est indolore, et assez rapide, en moins d’une heure on lit les résultats sur le bras (généralement 30 minutes), si l’endroit où la goutte a été déposée puis insérée (avec une petite aiguille) dans la peau a gonflé ou rougi alors il y a une allergie immédiate suspectée.
Si rien n’apparaît, alors on vous prescrira des examens sérologiques pour tester vos IgE et déterminer si vous êtes bien allergique ou non.
Ces tests sont sûrs lorsque l’allergie est immédiate, donc à IgE médiées (type 1), en revanche si il s’agit du cas à IgE non médiées (allergie retardée de type 3 ou 4) alors rien n’est certain.
En effet les tests sérologiques peuvent déterminer une allergie retardée si elle est très forte mais si elle ne l’est pas vous pouvez avoir un résultat négatif.

Seuls les médecins allergologues font les tests cutanés et sanguins, les généralistes peuvent prescrire les tests sérologiques mais ne feront pas les «Pricks-tests».

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Certains allergologues proposent aussi les «Atopy patch tests», pour justement voir s’il s’agit d’une sensibilisation ou d’une allergie retardée qui n’a donné que des résultats négatifs aux autres tests. Ces tests ne sont pas encore très sûrs et on obtient aussi des faux négatifs.

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Le mécanisme des allergies retardées étant encore très mal connu il ne reste que les Tests de Provocation par voie Orale (TPO) pour valider l’allergie en cas de réponse négative sur tous les autres tests (en gros vous allez vous gaver à l’hôpital de PLV pour prouver que ça ne vous va vraiment pas). Par contre en cas d’allergie immédiate et sévère le test oral est évidement à proscrire !

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Je suis allergique, ça se passe comment ?

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Bravo tu es un grand winner, tu es APLV (Allergique aux PLV), et donc on a dû te le dire la solution est des plus simple (à dire pas à faire) : régime d’éviction totale des PLV.

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  • Ça se passe comment ce « régime » ?

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Oui oui on parle bien de régime, pas de régime minceur ou plaisir, un régime santé, de confort, de vie (voir de survie pour certains).

En gros jusqu’à autorisation médicale on retire tout ce qui contient directement ou indirectement des PLV, on fait aussi attention aux traces possibles.
La lecture des étiquettes va devenir un véritable sport, et les courses un bonheur ultime, je sais.

Car évidemment on enlève le lait de vache, les yaourts, le beurre, la crème (même l’allégée ça n’a rien à voir hein avec les PLV), les fromages (tous oui oui), les crèmes glacées, mais aussi les gâteaux et pâtisseries classiques, au beurre etc….


Tout ce qui contient même en toute petite quantité du fromage ou autre idem, et certains ne supportent pas les traces possibles ou éventuelles dues aux contaminations croisées (petit rappel : la contamination croisée c’est lorsque la société fabrique aussi des produits contenant des produits laitiers, ce qui entraîne de par les machines, l’environnement, le stockage etc des risques de pollutions involontaires dans les aliments sans PLV).

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Aujourd’hui avec la dernière directive européenne les PLV font parties des 14 allergènes majeures et doivent obligatoirement être mentionnées dans la liste des ingrédients, cependant les traces ne sont pas toujours mentionnées (car pas obligatoires) alors il faut rester vigilant.

Le souci c'est que il se cache aussi derrière des noms moins évidents comme caséinate, caséine, lactalbumine, lactoglobuline, lactoprotéines, sérum albumine, lactose, protéines lactées etc...

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  • Et les autres laits animaux dans tout ça ?

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Malheureusement ils sont souvent un risque d’allergie croisée avec les PLV (dans 80% des cas), donc bien qu’ils soient intéressants pour le calcium, il vaut mieux les éviter (surtout chèvre et brebis).

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  • Le bœuf et le veau ?​​

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Tout dépendra du seuil de tolérance, mais certains d’entre nous (comme moi) ne les supportent pas non plus. Ils ont, tout comme les autres laits animaux, des protéines ressemblants aux PLV, et donc le système immunitaire pense les reconnaître comme des PLV et déclenche une réaction allergique.

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  • Le soja ?

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Idem aussi, il dispose de protéines ressemblants aux PLV donc parfois certains allergiques aux PLV le sont aussi au soja (allergie croisée).

D’où aussi le fait que le soja fasse parti des 14 allergènes majeurs^^

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  • Le lactose aussi ?

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Le lactose étant un sucre du lait et non une protéine techniquement il n’y a pas de lien entre les deux, cependant…. (il y a toujours un hic) le lactose utilisé dans l’industrie (charcuteries par ex) est issu de sous-produits du lait (lactosérum) qui peut contenir des traces de ce-dernier. Parfois il peut même être issu directement de la caséine ce qui explique aussi des réactions lors de l’ingestion d’aliments ne contenants pas de PLV à proprement parlé (lait/beurre/crème par ex) et ne contenant que du lactose. Il faudra donc rester vigilant.

 

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  • Mais alors je mange quoi ?

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Il existe de plus en plus d’alternatives dans le commerce notées «Lactose free», «Dairy free» ou même «Vegan» puisque le régime vegan exclu tout ingrédient d’origine animal (donc pas de lait etc mais attention parfois aux traces sur certains produits en fonction des labels).


Vous trouverez donc tous les dérivés de soja (lait, yaourt, tofu, tempeh, natto, fromages végétaux au soja, glaces...), les autres laits végétaux (avoine, millet, sarrasin, riz, amande, noisette, châtaigne, chanvre, coco…) et leurs produits dérivés (desserts végétaux, glaces végétales, fromages végétaux dits aussi faux-mages, crèmes végétales, pâtés végétaux…).

Bref on trouve à présent au supermarché ou en magasin bio toute sorte de produits sans lait/lactose qui vous permettrons de manger de tout (chocolats, glaces, desserts, bonbons, plats cuisinés…) ou presque.


Les alternatives les plus difficiles à trouver reste la charcuterie (le saucisson surtout), certains plats préparés/industriels/sauces et les glaces (oui car même dans les sorbets de fruits ils trouvent encore le moyen d’en mettre dedans….et tous les magasins de vendent pas de glaces sans lait).

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Vous trouverez ici en PJ un tableau (non exhaustif) du CICBAA (Cercle d'Investigations Cliniques et Biologiques en Allergologie Alimentaire) sur les aliments autorisés et interdits en cas d'APLV : 

 

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Je tiens tout de même à rassurer les nouveaux arrivants dans ce régime, ne pas boire ou consommer de produits laitiers n’est absolument pas synonyme de carence en calcium ou en protéines ! On trouve des alternatives protéinées dans les dérivés de soja par ex (yaourts, fromages etc), et les laits végétaux sont soient naturellement riches en calcium, soient enrichis avec des algues (lithothamne entre autre). D’autre part la nature est bien faite et elle regorge de produits riches en calcium comme les oléagineux (amandes, noix diverses…), les crucifères (tous les choux), le soja, certaines légumineuses, certains légumes verts à feuilles (cresson, épinard…), les eaux minérales riches en calcium (Contrex, Hépar, Courmayeur, Vittel…).
Bref je ferais un topo sur les alternatives par la suite mais…. Ne croyez pas les anciennes légendes urbaines de mamies qui disent que… sans lait (surtout de vache) sous toute ses formes on ne peut pas survire !

Le veau ne se nourrit plus du tout de lait de vache passé les 6 mois dans le meilleur des cas donc… nous humains et surtout adultes… on ne tête plus maman alors… téter une vache… à réfléchir non ?

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A savoir : Tout comme dans d’autres allergies, il semblerait que la chaleur (donc la cuisson) puisse modifiée la conformation des protéines et donc améliorer leur tolérance (la chaleur détruit une partie des protéines). Ainsi le lait cuisiné et passé au four (en gâteaux par ex) semblerait être mieux supporté par 75% des enfants allergiques âgés en moyenne de 7 ans ½ (étude sur 100 enfants allergiques de 2 ans à 17 ans). Mais attention, la caséine reste une protéine difficilement modifiée par la chaleur ou la cuisson alors restez…. VIGILANT et ne tentez pas si la personne en question est atteinte d’une allergie sévère et immédiate (dans tous les cas je vous déconseillerais de tester d’ailleurs mais ça c’est mon avis strictement personnel).

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Comment faire si mon bébé est touché ?

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Généralement le lait maternel est bien toléré et la mère n’a pas à faire de régime d’éviction (et oui nous l’avons vu en introduction, le lait maternel est assez pauvre en caséine et autres protéines ce qui le rend plus adapté aux nourrissons). Cependant certains cas plus graves nécessitent un régime exclusion pour la mère le temps de l’allaitement (elle devra avoir une supplémentation en Vitamine D en parallèle).

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Mais tout le monde ne choisit pas l’allaitement comme approche et ne peut pas non plus allaiter jusqu’aux un an (ce qui est déjà très très rare) son enfant alors comment faire "Mamz’elle je sais tout" hein ?!

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Les laboratoires pharmaceutiques, diététiques et biologiques (oui oui certaines marques bio proposent aussi des alternatives) ont pensé à vous, les parents, et on trouve à présent dans le commerce, les pharmacies et quelques magasins bio des produits de substitutions :

  • Des hydrolysats de Protéines de Lait de Vache (PLV) : l’allergénicité est diminuée lorsque la PLV est sous forme d’hydrolysat, elle est donc souvent bien/mieux tolérée et la plus part du temps ces produits sont sans lactose ;

  • Des hydrolysats végétaux de riz ou de soja (attention pas de soja avant 6 mois) ;

  • Des préparations à bases de lait d’amande (l’amande est très riche en calcium) ;

  • Des crèmes de riz, de millet etc pour les bouillis….

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Bref heureusement l’allergie étant plus connue qu’autrefois on arrive maintenant à mieux pallier au problème à la maison, à la crèche ou dans la famille.

Même si ce ne sont pas des solutions miracles, des avancées sont en marches, des produits se développent, des groupes se créés pour que vous, parents, puissiez mieux vous y retrouver et vous faire aider plus facilement :).

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Dans les "Liens utiles" je vous mets également un PDF du CICBAA sur la diversification alimentaire du nourrisson à risque atopique suivant les âges.

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Seuil de tolérance et réintroduction

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Ça y’est vous avez tout bien suivi, tout bien lu et vous vous demandez combien de temps bébé sera allergique, ou bien comment va se passer la réintroduction du petit bout, ou même vous, comment ça se passe pour savoir si vous êtes toujours allergique après plusieurs années ?

La réintroduction est une étape importante mais elle doit être encadrée médicalement pour éviter tout problème majeur (notamment le choc anaphylactique ou l’œdème de Quinck).


La fin du régime d’éviction se fait à l’hôpital avec des tests de provocations oraux (TPO) pour réhabituer le corps à être en contact avec les PLV et augmenter petit à petit (non là pas de gavage de PLV rassurez-vous) cette tolérance jusqu’à une guérison (si possible) complète. Cependant ces tests peuvent très bien débuter à l’hôpital (obligatoire) mais se poursuivre à domicile (plus agréable pour les enfants).

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Ces tests permettent également de déterminer le seuil de tolérance journalier chez le sujet allergique (on est tous différent donc on a pas tous le même).

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Il existe également l’immunothérapie (= désensibilisation par voie sublinguale) qui permet de mettre en contact progressivement la personne à des très petites doses de PLV. On les augmente progressivement pour forcer le corps à augmenter sa tolérance afin d’induire une désensibilisation.

 

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  • Immunothérapie ou TPO ?

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A lire comme ça on penserait que c’est la même chose mais non, l’immunothérapie se fait par voie sublinguale (donc sous la langue) avec des doses infinitésimales et sous formes de gouttes, alors que les TPO se font par ingestion directe en commençant tout de même par de très très petites doses.

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Dans les deux cas les techniques doivent être encadrées et l’immunothérapie semble porter ses fruits mais nous manquons encore d’études plus importantes pour donner plus de statistiques sur les résultats. Mais gardez en tête que l'immunothérapie sert à désensibiliser (et non à guérir pour le moment), afin de limiter les risques de réactions graves chez les enfants ayants une allergie immédiate et sévère. Alors que les TPO sont plus connus et sont utilisés dans les hôpitaux pour obtenir une guérison (on remarque que dans 90% des cas l’allergie a disparu avant l’âge de 15 ans).

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On observe malgré tout des rémissions incomplètes avec un seuil de tolérance au lait (patient ne tolérant pas une quantité « normale » de lait). Et donc dans ces cas-là on peut parfois envisager des patchs épicutanés mais là encore on manque de retour pour en dire plus.

Ceux qui ne guérissent pas du tout devront malheureusement…. S’armer de patience !

 

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A savoir :

  • Les allergies à IgE-médiées ont une persistance accrue au risque d’allergie multiple lorsque l’on observe une rhino-conjonctivite ou de l’asthme dans l’enfance (18% des cas). Les IgE -non médiées tendent à toutes se résorber dans le temps.

  • Dans 41% des cas de l’asthme risque de se développer par la suite et une rhinite allergique dans 31% des cas (si ils ne sont pas dans les symptômes déjà acquis).

  • Si l’allergie est «juste» digestive on remarque une meilleure chance de guérison, à l’inverse si on observe en plus de l’eczéma/une dermatite/ de l’asthme = la rémission sera plus longue et plus difficile.

  • Il existe également une prévalence d’intolérance au lactose de 14% dans les APLV avant 1 an et 45% des patients auraient des troubles digestifs lors d’ingestion de produits laitiers bien qu’ils soient considérés comme guéris.

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Et à l’école, à la crèche, ou en garderie ?

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Pour les enfants ayants des allergies, des intolérances alimentaires ou de l’asthme, le gouvernement a mis en place depuis 2003 le Plan d’Accueil Individualisé (PAI).
Il s’agit de mettre en place avec le médecin scolaire et la structure accueillante une organisation, un programme voir des aménagements afin que l’enfant soit placé dans les meilleures conditions possibles.

Il sera donc question de traitements, de protocoles à suivre en cas de crise, d’allergènes à éviter, mais aussi des repas et des collations.


Quelques établissements très au fait proposent maintenant des repas pour l’enfant ou commandent des paniers repas sans allergènes auprès de quelques rares prestataires spécialisés dans le «sans» (comme "Nutrisensou "Natama" par ex). Mais si l’école ou la garderie ne peut pas fournir de repas adaptés ou ne peut pas garantir l’absence de traces ou de risques allergènes alors la famille fournit les repas et collations que l’enfant amènera chaque jour avec lui.

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Techniquement une école ne peut refuser un enfant à la cantine parce qu’il a son panier repas, mais… nous savons tous qu’entre la version papier et la réalité il y a parfois quelques… écarts et malheureusement certaines structures se permettent de refuser un enfant parce que ça les «dérange» que ce-dernier soit avec sa lunchbox personnelle… Une honte car ils n’ont normalement pas le droit mais c’est pourtant la vérité.

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Pour plus d’informations sur le PAI voici le lien de l’AFPRAL (l’Association Française pour la Prévention des Allergies) :
http://allergies.afpral.fr/vivre-avec/2015-03-30-20-12-34/scolarite

 

De manière générale je vous conseille leur site pour les allergies ils expliquent les mécanismes, les différents traitements, les injections d’adrénaline…  et ont une liste de marques, d’entreprises etc, bref une belle boîte à outils !
Site de l’AFPRAL : http://allergies.afpral.fr/

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Ainsi que le site «Allergobox» qui vous permet de créer un profil en fonction de vos allergies et ensuite de trouver des recettes ou des produits sans ces-derniers.

Site Allergobox : https://www.allergobox.com/

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Et pour finir les aides en tout genre, une application très intéressante pour smartphones et mobiles : "Kwalito". Elle permet de faire un profil, de rentrer tous ses allergènes, puis de scanner les codes-barres des aliments chez vous ou au supermarché afin de savoir si le produit est sûr ou non pour vous ou votre enfant. Très utile aussi pour l’entourage qui va vous recevoir et qui ne connait pas le vaste monde qu'est le nôtre^^

Je vous laisse le lien vers leur site vous pourrez y trouver les informations nécessaires au téléchargement gratuit de l’application. (D’ailleurs il faut vraiment que je teste cette appli mais daprès certaines mamans elle serait très bien !).

Site Kwalito : http://www.kwali.to/

 

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L'intolérance au lactose

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Le lactose, késako ?

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Tout d’abord comme mentionné plus haut, le lait est constitué de protéines, mais aussi de sucres, dont le plus important : le fameux lactose. Il est à hauteur de 5% environ dans le lait de vache et 7% dans le lait maternel.
A quoi sert-il ? Il est là comme carburant, puisque c’est un sucre (=des glucides), c’est du carburant pour le cerveau et les muscles, donc de l’énergie.
Une fois ingéré dans notre corps, il arrive dans nos intestins, qui eux disposent d’une enzyme spécifique pour lui : la lactase. Cette-dernière permet la dégradation du lactose en deux sucres : en glucose et en galactose. Une fois séparé, ces deux sucres vont pouvoir être assimilés par nos intestins et feront leur route chacun de leur côté.
Le glucose est directement utilisé (comme un sucre rapide/simple) et le galactose va partir vers le foie, pour être transformé en glycogène (forme complexe du glucose) et gardé en réserve dans notre corps (si on en a trop ça finit donc… en graisse !).

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L’intolérance dans tout ça ?
 

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Vous voyez cette fameuse enzyme, la lactase ? Et bien sachez qu’en vieillissant son activité diminue, si si, en réalité le corps, fait en sorte que nous ayons un taux maximum jusqu’à nos 3 ans, ensuite le taux baisse au fur et à mesure des années…

Affreux cette histoire hein ?! Non logique puisqu'on commence à diversifier notre alimentation donc on est plus censé se nourrir que de lait^^

Après nos 3 ans, on commence à perdre de notre enzyme, notre stock de base s’épuise petit à petit.
Finalement, ne pas boire de lait à l’âge adulte n’est pas un phénomène de société, ni une mode, mais bien un phénomène physiologique, naturel, qui existe depuis la nuit des temps !
En même temps… vous avez souvent vu un veau téter sa mère après « l’âge légal » ?

Non on est bien d’accord que nos amis les animaux, ça ne leur viendrait même pas à l’esprit en fait, de continuer à aller siroter du lait après la période prévue à cet effet. Mais nous, humains, on a décidé un jour (il y a fort fort longtemps) qu’on DEVAIT boire du lait animal.
OK très bien, chacun fait comme il veut, on a tous droit au libre arbitre et je ne vais pas profiter de cet article pour vous dévoiler ma pensée sur l’utilisation des sous-produits (ou produits) animaux, car là n’est pas la question, et que d’autre part je respecte l’avis de chacun ;)

 

Bref revenons à nos moutons, euh nos enzymes^^
Notre taux de lactase, donc, diminue, mais n’est pas à zéro, cependant, en continuant de manger des produits laitiers (tous confondus), on diminue encore plus vite ce stock, vous me suivez ?

Alors maintenant question logique : le stock diminue de lui-même et nous on l’appauvrit de notre côté aussi, que peut-il se passer ?

La fin du stock pardi^^

Bien évidement on a pas tous le même stock de base, et même une fois bien appauvrit on reste encore tous différent. Donc certains auront un seuil de tolérance correct jusqu’à la fin, d’autres auront un stock trop pauvre pour une consommation régulière mais supporteront un écart de temps en temps et d’autres…. Devront faire une croix dessus….

 


Qu’est-ce qui se passe sans cette lactase dans notre bidon ?
Le lactose va lui s’accumuler dans l’intestin grêle où il ne sera plus digéré, passant dans le gros intestin où il va fermenter avec la flore du côlon, et de là… vous allez connaître les joies de l’intolérance avec les symptômes qui vont avec…
Cette intolérance peut être passagère, et en évitant les produits laitiers quelques temps ça suffit à refaire le stock d’enzyme, parfois non, ce sera à vie.

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Qu’est-ce qui peut déclencher l’intolérance ?

 


La baisse de lactase est naturelle, mais il n'y a pas que ça comme déclencheur possible !
Dans de rares cas, l'intolérance peut être symptomatique dès les premiers jours de vie (intolérance primaire).Sinon elle apparaît au cours de la vie, suite à un problème de santé (intolérance secondaire) comme une opération chirurgicale ou une maladie inflammatoire des intestins (la maladie coeliaque ou la maladie de Crohn par ex), le syndrome des intestins irritables, un virus ou une bactérie intestinale (une intoxication alimentaire, une gastro-entérite, le Clostridium difficle....), un dérèglement de la flore intestinale (candida albicans, dysbiose, antibiothérapie….), bref tout ce qui peut dérégler notre système immunitaire (comme les allergies aussi) (car rappelons-le, notre système digestif est LE centre du système immunitaire selon les études récentes) ou tout ce qui peut engendrer un phénomène de malabsorption ou un dérèglement intestinal.

 

L’intolérance au lactose, contrairement à l’allergie alimentaire, ne fait pas entrer directement le système immunitaire, il s’agit d’une réaction métabolique par manque d’enzyme digestive, c’est pourquoi les effets ne seront pas aussi graves (pas de risque d’œdème de Quick, de choc anaphylactique voir de mort par étouffement), mais ils restent très handicapants et peuvent vraiment gâcher le quotidien.

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Quels sont les symptômes ?

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Ils sont nombreux, et il serait difficile de bien les répertorier, ils se rapprochent beaucoup de l’intolérance au gluten (l’hypersensibilité pas la maladie coeliaque), car c’est une intolérance justement, donc on recense :
 

  • Diarrhées/constipation/côlon irritable

  • Flatulences/maux de ventre/ballonnements/crampes intestinales

  • Ventre gonflé/bruits de ventre (borborygmes)

  • Nausées/vomissements

  • Acné/peau sèche

  • Fatigue/maux de tête

  • Asthme/troubles ORL (de nombreux souci ORL peuvent venir de là comme l’otite, la rhinite chronique/allergique, angines à répétitions…)

  • Un œdème des jambes/mauvaise circulation du sang (les intestins sont encombrés donc….)

  • Troubles de l’humeur

  • Rhumatismes…
     

Bref vous voyez le tableau (car la liste ci-dessus est non exhaustive !)….


Ces derniers peuvent survenir 20 minutes à plusieurs heures voir jours après ingestion et durer plusieurs jours fonction de la quantité ingérée. Les symptômes les plus rapides à apparaître sont généralement la diarrhée, les nausées/vomissements, ballonnements et autres troubles digestifs.
Les maux dits « systémiques » comme les troubles ORL, l’asthme, les douleurs articulaires/musculaires seront présentes dans le temps, on ne se rendra pas forcément compte que ça peut venir du lactose.

D’ailleurs c’est même souvent lorsque l’on a arrêté le lactose que l’on arrive à dénombrer tout ce qui ne tournait pas rond à cause de ce fichu lactose^^

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Y’a t-il un test de dépistage ?

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Oui il y en a même plusieurs :

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  • Le test à hydrogène, à faire en milieu hospitalier. Mais… encore trop peu connu des médecins. Il s’agit d’ingérer une certaine quantité de lactose à jeun et de suivre le taux d’hydrogène expiré juste après ingestion puis dans les heures qui suivent. Il apparaît ainsi que les personnes intolérantes en lactose rejetteraient plus d’hydrogène que les sujets « sains ». Il a un sérieux avantage : il permet de quantifier le seuil de lactose que vous pouvez tolérer !

  • Le test de tolérance au lactose : il consiste à mesurer le taux de glucose sanguin après ingestion d’une certaine quantité de lactose (mais celui-là je crois qu’il est encore moins connu/reconnu).

  • Le test génétique : il sert surtout à détecter l’intolérance au lactose primaire. On prélève quelques cellules dans la joue, pas d’ingestion de lactose (ouf !), pas d’hospitalisation non plus (super !) cependant… un résultat négatif ne certifie pas que vous n’êtes pas intolérant au lactose si votre intolérance est secondaire….

  • Reste le meilleur pour la fin : le test maison, un petit DIY comme on les aime : buvez un graaaand verre de lait le matin à jeun et observez la suite des événements… Si vous êtes malades, vous avez gagné !
    En revanche certains ont tout de même encore un stock suffisant pour un verre de lait, alors l’autre possibilité reste d’éliminer le lactose sous toutes ses formes (bien lire les étiquettes vous serez surpris) pendant au moins 2 semaines. Si au bout de ces 2 semaines vous avez observez une amélioration de votre état général alors… le lactose n’est pas votre ami et il faudra trouver la dose quotidienne que vous supportez.


​Certaines personnes auront besoin de plus de 2 semaines pour vraiment faire disparaître certains symptômes, donc j’aurais tendance à vous dire que 2 semaines ce n’est pas assez, et qu’un mois serait déjà plus concret, mais je ne suis pas médecin, alors n’hésitez pas avant de faire ou de tester quoi que ce soit à aller voir votre médecin et à lui en parler.

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L’auto-diagnostique, bien que très pratiqué par bon nombre d’entre nous, n'est pas la première solution à adopter. Même si nous nous connaissons, que notre corps nous appartient, que nous comprenons son langage ; je tiens à toujours vous rappelez que l’avis et les conseils d’un praticien (médecin, spécialiste, naturopathe, homéopathe, nutritionniste...) sont la première étape avant de se lancer dans quoi que ce soit.

Même si l’on pense reconnaître les signes d'une intolérance, on ne doit pas tout faire n’importe comment, ni dans n’importe quel sens ;)
 

 

Des traitements possibles ?
 

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En tête de liste : le régime pauvre/sans lactose (temporaire ou définitif) ! 
Mais pas seulement, d'autres options sont possibles comme :

  • Les probiotiques (Lactobacillus Acidophilus, Lactobacillus Bulgaricus, Bifidobacterium Lactis et Streptococcus Thermophiles par ex sont des souches de fermentation présentes dans les produits laitiers pour développer la lactase) ;

  • Les comprimés de lactase* (Lactolérance, Lactase de Solgar, Lactaid, Lactéase de Léro,Bouillet nutrition…) ;

  • Le régime sans FODMAP’s (régime anti-fermentation dont les laitages font partis) ;

  • Le régime paléo (pas de produits céréaliers ni de laitages) ; 

  • Le régime anti-candida (le candida albicans adore le sucre dont le lactose) ;

  • Le régime Seignalet (sans gluten, sans lait, sans oeufs dit aussi sans GLO) ;

  • Le régime végétalien (sans produits ni sous-produits animaux) voir vegan

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Comme vous pouvez le constater je vous ai nommé d'autres régimes excluant les produit laitiers, en dehors du régime "juste" sans lactose.
Oui car le régime pauvre/sans lactose est évident (on ne peut pas y couper), à vous de trouver votre seuil si vous ne faîtes pas le test de dépistage à hydrogène, mais je tenais à vous montrer que finalement ne pas consommer de produits laitiers n'est ni une nouveauté, ni un effet de mode mais bien une façon de s'alimenter qui date des années 80 au minimum (avec le régime Seignalet notamment). Comme quoi... Ce n'est pas si anormal que l'on ne veut nous le faire croire ;)


*Les comprimés de lactase que vous trouverez soit en pharmacie, soit sur internet ne sont pas faits pour être consommés au quotidien, voyez-les comme une aide ponctuelle, lors d’un dîner de famille, un restaurant ou un repas où vous savez qu’il y a un risque d’ingestion de lactose. Mais il est conseillé de suivre le reste du temps un régime pauvre/sans lactose.

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Le régime pauvre/sans lactose

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Un peu différent de l’allergie, car plus ouvert, plus flexible, suivant son degré d’intolérance (on ne s'encombre pas à éviter les traces de lait).
Il s’agit non pas d’éliminer tout ce qui contient du lait, mais ce qui contient du lactose, car il existe des produits délactosés (quelques laits, yaourts, compléments alimentaires…), et des aliments qui naturellement sont pauvres en lactose.
Pour faire rapide vous devrez éviter : les laits animaux (de vache, de chèvre, de brebis…), la crème fraîche, les pâtisseries, la charcuterie, les fromages à pâtes molles/fromages frais/non cuits, le fromage blanc, les desserts lactés, la crème glacée (elle ne passe pas toujours)…
Les yaourts sont controversés, techniquement avec la fermentation et les probiotiques qu’ils contiennent, le lactose est déjà prédigéré et est donc digéré puisque quasi inexistant, cependant… Certaines personnes ne les supportent pas malgré tout, donc si ça ne va pas, ne cherchez pas à vous en gaver et à vous rendre malade.

 

Je fais une petite aparté sur les différences entre les pâtes de fromages :

  • Les pâtes molles ne sont pas pressées ni cuites, elles sont à base de lait et de crème (hmmmm miam miam), on aura notamment : les camemberts, les bries, la mozzarella (petite différence, la vraie mozzarella est faite avec du lait de bufflonne, ce qui la rend très souvent supportée par les intolérants, mais au supermarché…. C’est pas du 100% bufflonne… donc en générale ça ne passe pas), le St Honoré…
    Ici une liste plus complète (mais non exhaustive) : https://www.fromagesdici.com/repertoire/pates/pate-molle

  • Les pâtes semi-fermes à base de lait caillé pressé pour en retirer une portion de petit-lait (lactosérum) puis chauffé légèrement pour obtenir une texture plus ferme comme les fromages à raclette, le St Paulin et bon nombre de tommes.
    Liste non exhaustive ici : https://www.fromagesdici.com/repertoire/pates/pate-semi-ferme

  • Les pâtes fermes (cas de la plupart des fromages), pâtes égouttées et pressées pour en extraire le plus de petit-lait possible puis semi-cuite voire cuite, certains fromages seront affinés, d’autres non, et vous trouverez notamment les goudas, l’edam, les parmesans, les cheddars, les emmentals…
    Liste non exhaustive ici : https://www.fromagesdici.com/repertoire/pates/pate-ferme

  • Les pâtes persillées, plus connues sous le nom de « bleus », qui est fait comme une pâte molle ou demi-ferme non cuite avec un ajout de champignon puis affinée plusieurs mois et là vous retrouverez donc tous les types de bleus (les bleus d’Auvergne, de Gex etc, le roquefort, la fourme d’Ambert, le gorgonzola….).

  • Les pâtes fraîches, où le lait va cailler spontanément à l’air libre comme dans la faisselle, le boursin, les chèvres frais, la ricotta fraîche, le mascarpone ou le cheddar frais…

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Il est vivement recommandé de ne consommer que les fromages à pâte ferme et cuite, et ayant subi un long affinage comme le parmesan, le gruyère, l’abondance, le comté, l’emmental, la tête des moines (pas le Chaussée aux moines qui n’est pas cuit attention !), les vrais fromages à raclette….

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D’autres conseils pour mieux tolérer les produits laitiers sans arrêter leur consommation : ne pas consommer de grandes quantités de laits en une fois, mais séparer les ingestions en petites portions, favoriser tout ce qui est cuit/cuisiné et non cru (à ne pas appliquer sur la crème fraîche qui a toujours tendance à rendre malade même cuisinée, tout comme les fromages non cuits ni affinés ou le beurre) car la chaleur change l’assimilation de la plupart des aliments (comme avec les œufs).

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En revanche on peut aussi très bien stopper toute consommation de produits laitiers que ce soit le lait, le fromage, le beurre/la margarine, la crème ou tous les dérivés moins directs comme la charcuterie, les boissons/yaourts appauvries en lactose, les plats industriels, les yaourts et desserts lactés etc…

Il suffira d’adapter et de bien remplacer tous ces aliments par des produits vraiment sans lactose, il en existe de plus en plus comme les yaourts et laits végétaux (riz, amande, soja, chanvre…), les margarines végétales, les crèmes végétales, les fromages végétaux (dits aussi faux-mages), les chocolats noirs ou vegan, les gâteaux sans lactose, les pâtes à tartiner sans lait….

Sans compter les alternatives naturelles au lait comme l’huile, le ghee (beurre clarifié), les purées d’oléagineux (amandes, noix de cajou, cacahuètes…), les purées de légumes... !

Vous trouverez en bas dans les sources différents tableaux récapitulant les taux de lactose dans les aliments les plus couramment consommés.


Je lève votre attention sur le fait que le lactose est partout, y compris dans les médicaments (pilules contraceptives, Levothyrox, Spasfon, anti-douleurs/anti-inflammatoires…) mais aussi sous des noms moins identifiables comme « saveur de beurre artificiel», « couleur ou saveur caramel », « caséine ou caséinate », « farine hautes protéines », « lactalbumine », « lactitole (E966) », « lactoferrine », « lactoglobuline », « arôme naturel », « petit-lait »…

Je vous rassure tous les arômes naturels ne sont pas issus du lait, parfois ils sont issus du blé, du maïs, d'une plante, d’un fruit ou d’un légume mais restez vigilants !

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Les risques du "sans lactose" ?

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Question légitime puisqu’on nous rabâche les oreilles à longueur de temps que « les produits laitiers sont nos amis pour la vie » et qu’il nous en faut au moins 3 portions quotidiennes pour bien vivre…
Je ne vais pas m’étendre sur le lobbying de l’industrie laitier qui se cache derrière cette honteuse propagande datant d’après-guerre pour écouler les stocks de lait…. (Quoi ?! Je vous laisse vous faire votre propre avis pour ça^^)


Mais saviez-vous que nos comparses asiatiques, donc les plus touchés par l’intolérance au lactose (normal pas beaucoup de vaches par la bas), et qui consomment une belle quantité de produits végétaux issus de soja essentiellement, sont ceux qui ont : le moins de carence en calcium, les moins touchés par l’ostéoporose, et qui ont moins de maladies de civilisations (obésité, diabète, AVC...) que nous ?
Et si…. Incroyable n’est-ce pas ?!

Pas si étonnant quand on regarde leur alimentation riche en poissons, légumineuses (dont le soja), légumes, fruits à coques etc…

Sachez qu’un verre de lait moyen (240 g) apporte environ 90 mg de calcium, mais qu’une poignée de 30 g d’amandes (une poignée) vous en apportent 75 mg, et mieux encore, que 100 g de chou Kale vous en offrent 250 mg ! Et qu’en buvant une eau riche en calcium (Hépar, Contrex…) vous arriverez tout autant, en complément d’une alimentation riche et équilibrée à avoir le taux de calcium minimum par jour (de 500 mg pour un adulte selon l’OMS, mais avoisinant les 1000 mg en France).


La vitamine D, trop souvent oubliée, est tout aussi importante que l’ingestion de calcium, elle aide à bien le fixer sur les os et éviter l’ostéoporose ou les problèmes de développement osseux (beaucoup de Français ont une carence non connue/soignée due à un manque de lumière).
Voici un article qui vous en dira plus sur les aliments et leur taux de calcium ainsi que sur les besoins quotidiens, par « Veg et Cru » : http://vegecru.com/calcium

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Des pourcentages : on est pas seul !

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Sachez que 70% de la population mondiale ne produit pas assez de lactase ! (ouf !)
Les pays du nord de l’Europe (dont nous) sommes moins touchés (20% environ)  que nos confrères asiatiques (80%) ou africains (70%).
Soit disant seulement 10% des Français ne pourraient pas boire un verre de lait le matin et auraient des symptômes de l’intolérance…. (version "produits-laitiers.com"), mais d’autres études/sites disent qu’il y aurait plutôt entre 15 et 20% de personnes touchées en France (voir parfois même 40%), avec une disparité Nord/Sud : les habitants du Nord seraient moins intolérants que nos amis du Sud. Cependant on dénombre tout de même 5 millions de français intolérants au lactose !

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Seulement l’intolérance au lactose ?

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Non ! La nature veut que le corps est aussi son libre arbitre, ainsi il peut déclencher une intolérance à n’importe quel moment de son existence, et contre ce que bon lui semble^^
Ainsi l’intolérance aux protéines du lait est possible, notamment l’intolérance à la caséine qui est la plus répandue. Les symptômes seront sensiblement les mêmes, comme dans toute intolérance, et se verront traitées par… un régime « sans » votre intolérance, avec ce même principe de fond : trouver son propre seuil.

 

Retenez donc que ne plus boire/manger des produits laitiers ne constitue pas un risque pour votre santé si vous adaptez votre alimentation de manière équilibrée et intelligente : en puisant dans les produits naturellement sans lactose (fruits, légumes, légumes secs, poissons, fruits à coques, eaux calciques…) ou des produits de substitutions comme les laits végétaux, les dérivés de soja, les desserts végétaux, les charcuteries sans lait (il en existe peu mais il y en a)…
Et que chaque changement alimentaire doit être en premier lieu discuté avec son médecin !

 

 

Bon courage vous n’êtes pas seuls, bien au contraire ;)

 

 

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Sources

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